L'uranium du Congo Belge et la découverte de l'énergie atomique. Deuxième partie: le projet Manhattan

GILLON Luc
L'uranium du Congo Belge et la découverte de l'énergie atomique. Deuxième partie: le projet Manhattan
article de 4 pages; bron: zie inleiding.Rés. abr.: En 1913 fut découvert le gisement de pechblende de Shinkolobwe (Katanga, Congo belge; l'actuel Zaïre). Ce gisement, extrêmement riche, fut exploité par l'Union Minière du Haut-Katanga (UMHK), d'abord pour son minerai de radium. Mais la découverte du neutron, en 1932, suscita un intérêt pour l'uranium lui-même. Dès mai 1939, F. Joliot proposa à E. Sengier, de l'UMHK, une association pour le développement de cette énergie nouvelle et un contrat fut même signé entre l'UMHK et le CNRS français. Mais en octobre 1939, Sengier s'installa à New York; il fit transférer au Royaume-Uni puis aux USA les stocks de radium de Belgique, puis les minerais d'uranium du Congo belge. Pour développer les applications militaires de la fission de l'uranium, les USA créèrent le 'Manhattan Engineering District' dont les besoins en uranium furent satisfaits à 90 pour cent par le Congo belge. La Belgique insista pour obtenir un supplément de prix pour l'uranium. Finalement, une surtaxe de 0,4 $ par lb. pour les livraisons postérieures au 13 juillet 1951 servit à financer la recherche nucléaire en Belgique. Le Congo ne fut cependant pas oublié. Le physicien qui aurait dû développer l'énergie nucléaire en Belgique fut envoyé au Congo en 1954 pour y fonder et y développer l'Université Lovanium; il y fit installer en 1959 le réacteur Triga, toujours en service comme réacteur de recherche. Notes.
GILLON Luc@ wikipedia