Dossier de l'économie et des finances congolaises à la veille de la Table Ronde économique, in: Courrier hebdomadaire du CRISP 1960/15 (n° 61), pages 1 à 24

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Dossier de l'économie et des finances congolaises à la veille de la Table Ronde économique, in: Courrier hebdomadaire du CRISP 1960/15 (n° 61), pages 1 à 24
a – Les investissement privés
26De 1957 à 1958, les investissements privés ont diminué de près de la moitié. Les effets sur l’économie ont été compensés cette année là par le maintien des investissements publics. Ce n’est plus le cas pour 1959.

En examinant l’ensemble des investissements privés depuis 1950 ainsi que leur mode de financement, on constate que plus de 90 % des investissements ont été auto-financés [15]
[15]
Bulletin de la Banque Central du Congo belge et du…. Chose frappante, cette rétention des bénéfices n’a pas été réalisée au détriment des actionnaires qui ont été surabondamment rémunérés, comme l’indique le tableau suivant, qui reproduit l’évolution du taux de rémunération (c.à.d. le rapport de l’ensemble des dividendes distribués sur l’avoir social [16]
[16]
Cfr. la série des Bulletins de la Banque Centrale du Congo….

tableau im2
28Ce taux moyen varie assez bien par secteur. Il atteint parfois 20 % et plus pour les sociétés à portefeuille et les sociétés minières, il dépasse rarement 7 % pour les transports. Notons que le taux moyen se situe entre 5 et 6 % en Belgique et entre 8 et 9 % en Allemagne. Ce taux de rémunération ne comprend pas l’ensemble des tantièmes versés aux administrateurs (± 450 millions annuellement), car ceux-ci sont censés être la rémunération des prestations fournies et non du capital.

29Ces considérations renforcent ce qui a été dit plus haut concernant le contrôle des changes, à savoir que le problème du développement des investissements privés était moins d’attirer des capitaux neufs (encore que ceux-ci soient toujours nécessaires) que de faire fructifier et réinvestir ceux qui étaient déjà établis.
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