congres socialisten: onvermogen om oorlog te vermijden blijkt

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congres socialisten: onvermogen om oorlog te vermijden blijkt
Dans une situation diplomatique de plus en plus troublée (guerre entre l’Italie et la Turquie, guerre balkanique de 1912), le Bureau socialiste internationale, réuni à Bruxelles le 18 octobre 1912, décide de convoquer un congrès extraordinaire. C’est à Bâle que devait se tenir celui-ci, les 24 et 25 novembre de la même année. Un seul point constituait l’ordre du jour : l’action contre la guerre menaçante



Bâle fut d’abord une cérémonie grandiose : des centaines de délégués, grossis de milliers de sympathisants, défilèrent dans la ville. Le congrès se tint dans la cathédrale protestante, qui avait été mise à sa disposition. Les grandes orgues firent entendre la Messe de Bach et l’Hymne à la Joie de Beethoven. « Lorsque Jaurès monta en chaire, écrit son biographe, il prononça le discours le plus émouvant de la littérature de la Seconde Internationale. Les cloches de l’église sonnaient à toute volée et leur musique lui inspira ces paroles : « Je pense à la devise que Schiller inscrivit en tête de son magnifique poème, « Le Chant de la cloche » : Vivos voco, j’appellent les vivants pour qu’ils se défendent contre le monstre qui paraît à l’horizon. Mortuos plango : je pleure sur les morts innombrables couchés là-bas vers l’Orient et dont la puanteur arrive jusqu’à nous comme un remords : Fulgura frango : je briserait les foudres de la guerre qui menacent dans les nuées ». (H. Golberg, Jean Jaurès, p. 494)



Le congrès eut à débattre d’un programme d’action préparé par le B.S.I., surtout par Adler, Jaurès et Keir Hardie ; pour résoudre le problème balkanique, l’Internationale préconisait la création d’une Fédération balkanique ; elle récusait toute intervention autrichienne visant à asservir la Serbie, tout en réfutant la prétention des Russes à se poser en protecteurs des peuples slaves… Cependant, le congrès ne se mit toujours pas d’accord sur les moyens pratiques de lutte contre la guerre. On se contenta de laisser au B.S.I. le soin d’être vigilant et de maintenir, coûte que coûte, les relations entre les prolétaires de tous pays.



Les « cloches de Bâle » n’avaient fait résonner qu’une euphorie trompeuse ; les observateurs les plus lucides comprenaient déjà que l’Internationale, malgré les forces croissantes du socialisme, n’avait pas en son pouvoir d’empêcher la guerre ou de garantir la paix.

http://www.minkoff-editions.com/histoire/pages/histoire_de_la_iie__internationale.htm (20060924)
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