1907: congres socialisten: welke houding tegenover oorlog > verdeeldheid

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1907: congres socialisten: welke houding tegenover oorlog > verdeeldheid
CONGRÈS SOCIALISTE INTERNATIONAL. STUTTGART, 18-24 AOÛT 1907



La crise marocaine de 1905, la tension internationale qui l’avait suivie, posaient aux socialistes, d’une manière concrète, la question du militarisme et de la guerre. Ce fut le point principal de l’ordre du jour du Congrès de Stuttgart – qui réunit près de neuf cents délégués, représentant vingt-cinq pays.



Quatre projets de résolution furent discutés en commission : un projet de Gustave Hervé, favorable à la grève générale et à l’insurrection en cas de déclaration de guerre ; un projet de Jules Guesde, hostile à toute action contre la guerre, vu la primauté de la révolution socialiste ; un projet Vaillant-Jaurès, écho de l’opinion majoritaire des socialistes français qui rejetait les excès d’Hervé et le dogmatisme de Guesde, et un projet Bebel assez formaliste (« A mon avis, disait Bebel en séance, les congrès internationaux ont déjà tranché la question que nous discutons en ce moment. Nous pourrions donc confirmer simplement les résolutions antérieures »).



Le débat fut ardent, émaillé d’incidents provoqués par les interruptions et les défis d’Hervé (« J’aime beaucoup le peuple allemand, placide et bien-veillant. J’admire votre science, votre organisation, vos grands militants. Mais vous n’êtes qu’une admirable machine à voter et à cotiser. Vous n’avez aucune conception révolutionnaire (…) Vous avez peur de la prison.(…) Vous vous êtes tous embourgeoisés… »).



L’aile gauche du congrès (Lénine, Clara Zetkin, Rosa Luxembourg…) proposa un amendement à la résolution plutôt floue de Bebel,- amendement préconisant que "la propagande, en cas de guerre, ne doit pas seulement viser la fin de la guerre, mais qu’il importe également de profiter de ce moment pour hâter la chute de la domination de la classe capitaliste. »



Une nouvelle commission fut désignée pour rédiger la résolution finale, sur la base du projet allemand, amendé par Rosa Luxembourg. Deux points principaux résument cette résolution : premièrement, la nécessité « d’empêcher la guerre par tous les moyens qui (…) paraissent les mieux appropriés » ; deuxièmement, en cas de conflit ouvert, utiliser la crise créée par la guerre pour « précipiter la chute de la domination capitaliste ».



Mais l’ensemble de cette résolution, assez longue et par plusieurs aspects contradictoire, ne pouvait dissimuler qu’imparfaitement les désaccords profonds que l'Internationale connaissait en son sein.

http://www.minkoff-editions.com/histoire/pages/histoire_de_la_iie__internationale.htm (20060924)
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