JANSSENS Paul

L'évolution de la Noblesse belge depuis la fin du Moyen Âge

Collection Histoire, série in-8, n° 93, 512 pp.
Ouvrage standard sur la noblesse belge et - par extension - sur la structure du capital. Contient une véritable base de données et constitue donc une étude pionnière dans ce domaine. L’auteur relie sans plus attendre la noblesse à la richesse. À la p. 237, cela s'exprime succinctement (pour le XVIIIe siècle) : « L'enrichissement dans la vie professionnelle est le point de départ de l'avancement familial. Les familles qui réussissent accèdent au rentier au bout de quelques générations. Si la fortune peut se consolider, certaines d'entre elles acquièrent une noblesse." A propos de la pyramide des richesses (1815, Beterams) : « On peut représenter la structure des richesses de la population par une pyramide ou un triangle, avec une base large et un sommet étroit. La pyramide des richesses nobles montre exactement l'image inverse : un sommet large sur une base plus étroite. (294) Sur l'industrialisation : « L'attitude des grands propriétaires terriens à l'égard de l'industrialisation a déterminé le sort de leur richesse. » (307) Les constatations sur l'évolution de la grande propriété foncière confirment celles de Vandervelde en 1900. (309) La noblesse n'est pas appauvrie. (311) La noblesse de l'Ancien Régime était farouchement concentrée sur la terre, car c'était là que l'on pouvait réaliser les plus grands profits. La richesse apportait donc le pouvoir. On suppose souvent à tort que la noblesse s’est appauvrie au XIXe siècle à cause de la Révolution française et de son attitude passive à l’égard de l’industrialisation, et qu’elle a donc été contrainte d’ignorer politiquement la bourgeoisie la plus riche. Rien ne pourrait être plus éloigné de la vérité. Selon Paul Janssens, la richesse de la noblesse à la fin du XIXe siècle n'était pas inférieure à sa situation au début de ce siècle. Après tout, la noblesse a bel et bien pris le train de l’industrialisation, comme en témoigne la part des nobles dans les conseils d’administration des sociétés anonymes. De 1831 à 1893, pas moins de 133 aristocrates siégèrent dans ces conseils de gestion, contre 143 citoyens qui, en termes quantitatifs, étaient plus nombreux. Cette étude importante confirme la caractéristique la plus remarquable de la noblesse : survivre grâce à un comportement adaptatif. La propriété et la richesse sont décisives ; l'extravagance n'est pas recommandée. La Belgique est l'un des rares États à poursuivre encore une politique active de noblesse. (327, fin).

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